À l’hiver, viennent les flocons, les glaces et les vents, métamorphosant les paysages grandioses des parcs nationaux de la région. Que l’on se dirige vers le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie ou encore vers le parc national des Grands-Jardins, on est assuré d’en ressortir rempli par la beauté naturelle des sites, corps et âme animés de précieuses endorphines gagnées à travers les activités de plein air qui y sont proposées. De plus, les deux parcs sont officiellement nommées aires centrales de la Réserve de la biosphère de Charlevoix par l’UNESCO.
Dans cet article se trouvent conseils pratiques et coups de cœur, à travers un résumé de l’ensemble des activités à pratiquer sur place.

Le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie
Avec ses falaises escarpées et son sommet surplombant la région de Charlevoix à 1048 mètres d’altitude, le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie compte parmi les plus hautes parois à l’Est des Rocheuses. Au-delà de son altitude, c’est le dénivelé de ses vallées qui le distingue et qui lui confère des paysages autant saisissants.
Ce sera cet hiver la 5e saison blanche du parc, alors qu’auparavant, on ne pouvait accéder à ce site fabuleux qu’en saison estivale. Quelques hivers seulement lui ont permis de devenir un pôle d’attraction majeur en termes de plein air hivernal, alors qu’il se distingue notamment par la diversité des activités offertes sur le site; raquette, ski nordique, vélo à pneus surdimensionnées (fat bike), patin à glace, escalade de glace et ski-raquette sont proposés aux visiteurs.
Quand la rivière gelée devient le terrain de jeu de tous
En hiver, on accède à de tout nouveaux panoramas du parc, inaccessibles du printemps à l’automne. Parcourir la rivière gelée (ski, raquette, fat bike ou marche) au cœur d’un canyon grandiose niché entre d’impressionnantes montagnes, et admirer d’immenses chutes de glace tout au long d’une escapade… Tout simplement saisissant!
Pour ce faire, on prend départ au centre de services Le Draveur, d’où quitte la navette des glaces, un motorisé tout-terrain transportant les aventuriers vers les zones récréatives plus éloignées. Faisant l’aller-retour deux fois par jour aux secteurs de l’Équerre et de la Pointe-aux-Inukshuk, elle permet aux visiteurs de parcourir le trajet linéaire de la Vallée des glaces en sens inverse. Du secteur de l’Équerre (le plus éloigné), on revient sur 7 kilomètres au faible dénivelé. Pour les amateurs de longue distance, l’aller-retour est bien sûr envisageable!
Pour les adeptes de patin à glace, un anneau et sentier glacés sont aussi aménagés sur la rivière Malbaie. Tout près, le centre de services Le Draveur attend les patineurs avec feu de joie et breuvages chauds ($).
Connaissez-vous La Pomme d’Or?
Cette paroi spectaculaire et périlleuse est située aux abords de la rivière et est bien connue des grimpeurs. L’escalade de la Vallée des Glaces s’adresse aux grimpeurs aguerris seulement alors qu’un permis y est exigé. La Pomme d’Or se trouve à 4 km en direction de l’Équerre à partir du centre de services Le Draveur, on peut donc s’y rendre en ski, en raquette ou encore avec la navette des glaces. D’ailleurs, lorsqu’on se balade sur la rivière gelée (lors du sentier de 7 km mentionné un peu plus tôt), il n’est pas rare d’y apercevoir des grimpeurs à l’œuvre; un réel spectacle!
Encore plus de sentiers
Au-delà du secteur de la rivière, une panoplie de sentiers est offerte. 52 km de sentiers balisés (non tracés, ni damnés) sont disponibles pour le ski de randonnée, alors que 50 km sont balisés pour la raquette. On ne peut passer sous silence le secteur du Cran des Érables, où on retrouve le sentier Le Riverain, un incontournable qui donne accès à de fabuleux points de vue tout en demeurant accessible.

Le parc national des Grands-Jardins
Habitée d’une flore et d’une faune des plus particulières à cette latitude, la région a toujours été réputée pour ses incroyables secteurs de pêche. Aujourd’hui, le parc national des Grands-Jardins accueille toujours les pêcheurs, et ce, à l’année longue, en plus des randonneurs, raquetteurs et skieurs nordiques selon la saison.
Tradition insolite : la pêche blanche
Typiquement nordique, cette activité populaire et familiale consiste à pêcher le poisson à travers la glace. Au parc national des Grands-Jardins, on la trouve sur le lac Étang-Malbaie. Il n’y a pas de cabane sur place (les trous sont par ailleurs percés dans la glace par le personnel du parc), il est donc important de bien s’habiller pour taquiner le poisson! Bien que l’activité soit offerte à tous, un permis de pêche provincial est requis et des droits de pêche s’appliquent. À proximité (entre 1,5 à 2,5 km selon le secteur de pêche) se trouve le refuge La Galette, dans lequel on peut aller se réchauffer et même casser la croûte (aucune nourriture en vente sur place, il faut prévoir ses provisions).
Le Mont-du-Lac-des-Cygnes sous sa robe blanche
C’est à l’année longue que le sentier du Mont-du-Lac-des-Cygnes fait la réputation du parc national, et ce, grâce à un parcours unique combinant vallées enneigées, façades rocheuses et sommets dénudés. Au cœur de la chaîne des Laurentides, ce dénivelé de 480 mètres se gravit par une ascension progressive et soutenue (8,6 km aller-retour). Il est possible de bonifier le parcours de quelques kilomètres en empruntant le sentier du Lac Pioui, qui vous mènera au même sommet par les crêtes.
Petit conseil hivernal : Le sentier traverse une forêt assez jeune et peu dense, et le sommet découvert est exposé aux rayons des jours ensoleillés. Prévoir cette ascension lors d’une journée dégagée est judicieux! Par ailleurs, le sommet balayé par le vent impose une bonne planification; s’équiper de lunettes de ski, crampons et vêtements de rechange n’est pas superflu.

Une journée, ce n’est pas assez!
À la lecture de ces lignes, on se doute qu’une seule journée dans l’un de ces parcs enchanteurs file littéralement en un coup de vent. Afin de vivre l’expérience totalement et de s’imprégner de la quiétude des lieux, y passer la nuit est merveilleux. À chacun des endroits, des chalets et refuges sont disponibles, proposant toutes les facilités nécessaires dans un environnement rustique.
Nouveauté cet hiver : alors qu’un magnifique pavillon a vu le jour l’été dernier dans le secteur de l’Équerre du parc des Hautes-Gorges (Pavillon de l’Équerre), celui-ci se transforme cet hiver en refuge afin d’accueillir les voyageurs en mode location à la personne/lit durant la saison froide. Munis de quatre chambres avec deux lits simples, il loge jusqu’à 8 personnes de façon confortable. De 9h à 16h, le pavillon devient accessible aux visiteurs quotidiens.