Tourisme Charlevoix

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10 février 2020Mylène Simard

Le Massif de Charlevoix et le Mont Grand-Fonds enfin démystifiés!

La région de Charlevoix est choyée d’être l’hôte de deux centres de ski très prisés par les amateurs de glisse. Le centre de ski le Mont Grand-Fonds occupe la partie est du territoire tandis que le Massif de Charlevoix se situe à la porte d’entrée de la région, à l’ouest. Ces deux montagnes attirent de nombreux skieurs, planchistes et amoureux du plein air chaque année. Qui n’a jamais rêvé de skier et d’avoir l’impression de terminer sa descente directement dans les eaux du fleuve Saint-Laurent ou encore de skier dans une station ayant l’une des meilleures qualités de neige naturelle au Québec.

Le Massif de Charlevoix – Petite-Rivière-Saint-François

Cette station de ski, avec ses 770 mètres, possède le plus haut dénivelé à l’est des Rocheuses canadiennes. Le Massif de Charlevoix, c’est 53 pistes et sous-bois, une piste de luge de 7,5 kilomètres unique en Amérique du Nord, des pistes de vélo de montagne et un panorama spectaculaire, qui s’offre à vous, à 360 degrés.

© Instagram @s.gendreau

Le village de Petite-Rivière-Saint-François possède un important bagage culturel dont s’est imprégnée la toponymie de la montagne au fil des ans. Jusqu’au milieu du 20e siècle, les familles assuraient la dynamique économique et exploitaient les ressources qui étaient disponibles. L’été, les gens du village misaient sur l’agriculture, l’automne la pêche à l’anguille dominait, l’hiver de nombreux bûcherons s’affairaient dans les bois et au printemps, on profitait de l’abondance des érables pour en faire la production de succulent sirop d’érable.

De nombreuses pistes du Massif de Charlevoix ont été nommées en l’honneur des familles souches et significatives du village de Petite-Rivière-Saint-François telles que La Simard, La Bouchard, La Racine, La Lavoie, La Tremblay, La Fortin et plusieurs autres.

© Instagram @anne_nadeau

Petite-Rivière-Saint-François, qui est géographiquement longiligne et serpentant le fleuve Saint-Laurent, est séparé en différents « secteurs », c’est la raison pourquoi les pistes et secteurs de la station portent ces différents noms. Le secteur de Maillard tout comme celui de la Grande-Pointe étaient autrefois d’importants lieux de transformation du bois, activité industrielle capitale de l’époque. La majorité de ce bois était transporté au cœur du village et était destiné aux activités navales, notamment pour la construction de goélettes qui a eu lieu entre 1863 et 1959. D’ailleurs de nombreuses pistes comme l’Écoutille, l’Estran, la Bordage, l’Échouage, la Dérive, la Moussaillon, l’Archipel, la Goélette, la Cale-Sèche, la Marée, l’Artimon, la Misaine, la Batture ou encore la Coursive, font référence au fort patrimoine maritime qui imprègne le village depuis bien longtemps.

Construction de goélettes à Petite-Rivière-Saint-François, MonCharlevoix.net

C’est principalement dans les secteurs de la Martine, de la Prairie et de l’Abattis que l’on retrouvait des lieux de villégiatures et agricoles de haute importance. Évidemment, anciennement l’agriculture était une activité primordiale pour la survie des colonies.

© Instagram @alain_blanchette

Dernier petit secret à propos de cette piste appelée l’Anguille. En effet, la pêche à l’anguille a longtemps marqué l’activité économique du village et les rudiments de cette pêche se sont transmis de génération en génération. L’anguille est tellement associée à Petite-Rivière que c’est le nom qui, avec le temps, a été donné aux résidents du village.

La petite dernière…

Bus Jaune, c’est le nom donné à la toute nouvelle piste de vélo de montagne. Eh oui, autrefois c’était bel et bien un autobus scolaire jaune qui était utilisé en guise de remonte-pente. En effet, avant la mise en opération de la toute première remontée mécanique soit en 1992-1993, c’est l’autobus qui était là afin de remonter les skieurs au sommet de la montagne entre chacune des descentes.

Le Mont Grand-Fonds – La Malbaie

Le défrichage de cette montagne a commencé en janvier 1970 et son ouverture officielle a eu lieu lors de la saison hivernale de 1972-1973. Avec une moyenne annuelle d’enneigement naturel de 500 centimètres et véritable repère caché des amoureux de sports d’hiver, il n’y a pas de doute, ce centre de ski vous charmera. Le Mont Grand-Fonds offre du ski alpin et du ski hors-piste pour les plus aventureux, plus de 140 kilomètres de pistes de ski de fond et 41 kilomètres de sentiers de raquettes ainsi qu’un relais de motoneige. Découvrez l’histoire captivante du nom qui a été donné à ces différentes pistes de ski.

Mont Grand-Fonds

L’Émérentienne

Selon les archives, à l’époque le nom utilisé pour désigner le secteur de Grand-Fonds était plutôt Sainte-Émérentienne de Grand-Fonds.

La Chouenneuse

Est-ce que quelqu’un vous a déjà dit : Arrête donc de chouenner! Si oui, c’était probablement une personne de Charlevoix puisque c’est une expression typique de la région qui signifie « dire n’importe quoi ». Encore aujourd’hui, qu’est-ce que l’on fait lorsque nous sommes dans le télésiège? On chouenne!

La Pit-Chevaux

Autrefois, les ancêtres venaient bûcher dans la montagne. Pour ce faire, ils devaient descendre le bois par un sentier avec l’aide des chevaux. Bien que ce sentier fût très abrupt et que les chevaux avaient de la difficulté à le descendre, les bûcherons étaient forts et tenaces et continuaient d’emprunter ce sentier qui est aujourd’hui mieux connu sous le nom de la piste Pit-Chevaux. Le bois qui était récupéré dans la montagne était entreposé à l’emplacement du chalet principal actuel, à la base de celle-ci. L’été ont utilisait également la Pit-Chevaux pour se rendre au sommet de la montagne où l’on pouvait cueillir des bleuets en abondance dû au feu qui a ravagé le haut de la montagne.

Mont Grand-Fonds

La Ti-Bé

Celui que l’on surnommait le Père Ti-Bé était un célèbre bûcheron habitant le secteur de Grand-Fonds et apprécié de tous. Joseph Maltais, de son vrai nom est le grand-père de Patrice Maltais, un patrouilleur actuel de la station qui est tout autant apprécié que Ti-Bé l’a été.

Ti-Bé accompagné de sa femme, Mont Grand-Fonds

La Petoche

Monsieur Petoche, travailleur acharné de la forêt et journalier était en fait un Monsieur Tremblay bien connu au village. D’ailleurs, sa maison, « La Maison Petoche », est toujours là et vous pourrez l’apercevoir, sur votre droite, en vous rendant à la montagne!

Mont Grand-Fonds

La Florence

Florence est une grande dame qui a marqué l’histoire du village par son côté coloré et excentrique. Elle jouait fréquemment du violon au beau milieu de la route de gravier et on l’entendait jouer de partout dans le village. Les jeunes garçons prenaient un malin plaisir à la taquiner et aiguisaient parfois sa patience. Elle était tout un personnage, d’ailleurs, parlez-en avec les habitants de Grand-Fonds, ils sont nombreux à se souvenir d’elle!

Florence, Mont Grand-Fonds

La Nagano

C’est en février 1997, aux Championnats canadiens de patinage artistique, que le duo de patineurs originaire de Baie-Saint-Paul remporte la médaille d’or. Marie-Claude Savard-Gagnon et Luc Bradet se sont ensuite qualifiés pour prendre part aux Jeux olympiques de Nagano, en 1998. C’est depuis ce temps que la piste La Nagano est nommée ainsi en l’honneur de ces deux athlètes.

© Marie-Claude Savard-Gagnon & Luc Bradet, CIHO FM

Sentier d’ascension La Paddy

Yves Bergeron, surnommé amicalement Paddy, est un des skieurs actuels chouchous de la station du Mont Grand-Fonds. Connu de tous et passionné de ski hors-piste, on lui doit ce sentier d’ascension. C’est en 2012 qu’il a commencé le défrichage avec sa bande afin de créer ce sentier qui allait devenir le point de départ du versant du Lynx. Merci, Yves, pour tout ce beau travail!

© Yves Bergeron, Le Mont Grand-Fonds, Kevin Duquette

Maintenant que vous en connaissez davantage sur l’origine et la toponymie de ces deux stations de ski incontournables de Charlevoix, c’est à votre tour de vous y rendre et de prendre plaisir à dévaler les pistes!

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