C’est à 6h du matin, avec les premiers rayons du soleil qui surplombent le fleuve Saint-Laurent, que nous avons rejoint Julie Gauthier à sa boutique de l’Anse-au-Sac pour découvrir son univers marin exceptionnel! « Vous avez de la chance, c’est la deuxième journée que nous avons du capelan dans nos filets » qu’elle nous dit! Nous embarquons dans son camion pour prendre quelques petits chemins sinueux et rejoindre sa famille et ses amis à la fameuse fascine, un vrai petit havre de paix.

Les deux pieds dans l’eau froide du fleuve, c’est inspirant de voir Julie, une ancienne horticultrice, se laisser vaguer dans sa nouvelle routine et vivre au rythme des marées. Il y a quelques années, elle a décidé de reprendre la pêche familiale, pour s’assurer de ne pas perdre ce permis, mais surtout, ce patrimoine si précieux!

La beauté des Pêcheries Charlevoix, c’est de voir les oncles et la famille de Julie l’accompagner du matin au soir dans cette belle aventure. De la pêche au capelan à l’aube, à l’esturgeon en bateau, à la préparation des poissons en boutique, nous la quittons pour lui laisser le temps de faire les retours d’appel à ses fidèles clients qui patientent depuis quelques semaines pour rapporter ces fameux poissons dans leur cuisine.

On se rend à Saint-Urbain, pour jaser en toute simplicité avec Elsa Girard autour d’un bon café. Elle nous raconte qu’elle a commencé ses études en graphisme, avant de faire le saut vers l’administration. Deux choses complètement différentes vous nous direz, mais c’est ce qui fait la personnalité pétillante et innovante d’Elsa au quotidien dans l’entreprise, son côté créatif et son côté logique.

À la fin de ses études, elle partait vers la grande métropole pour de nouveaux défis, mais lorsqu’une place s’est libérée à la comptabilité, elle n’a pas hésité à changer ses plans pour en créer de nouveaux dans Charlevoix. Son implication ne fait qu’accroître au fil des ans, mais c’est en 2017, suite au feu de la porcherie, qu’elle prend plus de responsabilités et devient, elle aussi, actionnaire dans l’entreprise familiale.

Ce n’est pas un secret pour personne, Les Viandes bio de Charlevoix c’est une histoire de famille, c’est une aventure qu’Elsa ne s’imaginerait pas vivre sans ses parents, son frère et sa sœur. Ce sont des décisions qui sont prises en ayant toujours en tête des valeurs humaines et de bien-être animal. Dans les prochaines années, l’entrepreneure se voit développer encore plus le marché canadien et continuer à avoir du plaisir au travail tout simplement.

On la quitte, cellulaire à la main, en train de gérer des truies qui pourraient se sauver (pas d’inquiétude, tout le monde va bien).

C’est en se promenant à travers les nombreux champs et les terres des Éboulements-Centre que nous en découvrons un peu plus sur l’histoire de Stéphanie Pilote, la 4e génération à prendre le relais de l’entreprise, mais la première femme à la tête des terres familiales.

Après quelques années loin de Charlevoix, cette diplômée en diététique fait un retour un peu plus tôt que prévu dans sa région natale. Avec son conjoint et ses enfants, elle se rapproche de la famille et s’implique immédiatement sur la terre où elle a grandi. Stéphanie, c’est une femme entrepreneure qui carbure aux différents projets agrotouristiques et qui voit tout le potentiel que ses terres ont à offrir aux gens d’ici et d’ailleurs!

Les Jardins du Centre, c’est plus de 36 hectares, c’est des légumes et des fruits frais toute l’année, c’est de l’autocueillette de petits fruits, de courges et de citrouilles de juin à octobre, c’est plus d’une vingtaine d’employés, c’est des produits transformés faits maison et c’est, surtout, une famille qui travaille ensemble chaque jour pour nourrir les gens d’ici.

Un petit oiseau nous a dit qu’il sera possible d’aller faire l’autocueillette de pommes dans quelques années tout en profitant d’une magnifique vue sur le fleuve!