« On dit que qui prend mari prend pays. L’inverse est aussi vrai. J’ai rencontré ma femme à Montréal où je suis né. J’étais ravi de savoir qu’elle venait des Éboulements, car connaissant Charlevoix depuis longtemps, c’est un coin de pays que j’adorais déjà pour y venir souvent durant l’hiver. Il y a trois ans, on a tout quitté pour venir s’installer en permanence. Et récemment, on a racheté — par pur hasard — la maison où elle est née aux Éboulements.  

À Montréal, j’avais à peine 3, 4 cousins. En arrivant ici, c’est plus de 30 cousins par alliance qui m’ont accueilli à bras ouverts. Ils sont comme ça les gens de Charlevoix : hospitaliers, chaleureux, uniques. À ma boutique, je vois chaque jour défiler des citadins qui nous envient notre mode de vie. Il faut dire qu’il y a de quoi être jaloux de nos paysages et de cette lumière particulière, typique à la Boréalie. Je dis toujours que ma matière première n’est pas le verre, mais la lumière. Je suis servi.

Aux Éboulements, le point de vue est fabuleux : on a le fleuve à ses pieds, les montagnes du Massif à l’ouest, la mer à l’est et une île tout au centre. On a tellement souvent campé à l’Isle-aux-Coudres avec notre fils. Chaque jour, ça me rappelle de super souvenirs.

L’hiver, j’aime gravir en raquettes le Mont-du-lac-des-Cygnes du parc national des Grands-Jardins. Au sommet, c’est l’endroit parfait pour observer le cratère et le mont des Éboulements, centre de l’impact de la chute d’une météorite. À Baie-Saint-Paul, on aime fréquenter les restos et petits cafés ainsi que ses nombreuses galeries d’art.

À 60 ans, ont vient d’acheter un bout de terrain pour planter des arbres fruitiers. C’est notre façon de penser au futur de notre fils qui, bien qu’à Montréal, est très attaché à Charlevoix »