Découvrez la ville de Baie-Saint-Paul d’un œil différent en vous laissant guider par les plus belles maisons témoignant de son histoire, panneaux d’interprétation à l’appui, chacune des maisons ayant été reproduite par un ou une artiste peintre de la région.
Le centre-ville et la rue Saint-Joseph
À pied ou à vélo, débutez votre parcours dans la partie nord de la rue Saint-Jean-Baptiste, de l’autre côté de la rivière du Bras, à l’ancien magasin général Hercule Fortin, fermé depuis 1981. De forme quadrangulaire, résultat de plusieurs agrandissements depuis sa construction en 1870, le bâtiment autrefois lieu de rencontre de tous les villageois est voisin d’une maison à l’origine construite selon le style québécois traditionnel des années 1850, mais rehaussé d’un étage et d’un bâtiment attenant qui rappelle son ancienne cuisine d’été.
En tournant à droite sur la rue Saint-Adolphe, vous trouverez une autre maison de tradition québécoise, typique de l’architecture dite de colonisation, celle-là, avec sa charpente en pièce sur pièce recouverte d’un crépi et surmontée d’une toiture simple, jadis installée à l’orée des champs avant que le moulin Gariépy, tout près sur la rue Tremblay, ne fasse accélérer le développement du quartier. Moulin à eau ayant servi à moudre les grains, à carder la laine et produire des bardeaux de cèdre, le bâtiment a été reconstruit à partir des murs originaux suite à un incendie pour devenir un édifice à logements.
Un peu plus loin au Sud, lorsque la rue Saint-Jean-Baptiste devient la rue Sainte-Anne, de l’autre côté des lumières de circulation, vous trouverez au 11, rue Sainte-Anne le panneau d’interprétation relatant l’histoire de la place de l’Église, juste derrière vous, avec son église, son presbytère, son ancienne « école normale », son ancien palais de justice et, devant vous, la maison ayant servi d’atelier aux célèbres sœurs et artistes peintre Blanche et Yvonne Bolduc.
Toujours sur la rue Sainte-Anne, vous serez peut-être surpris de voir érigée dans Charlevoix l’une de ces maisons très symétrique de type vernaculaire américain, inspirée de la Nouvelle-Angleterre, aussi en pièce sur pièce et munie de bardeaux de cèdre. Puis à droite sur la petite rue en cul-de-sac Saint-Gabriel, vous aboutirez sur l’ancienne crémerie de Baie-Saint-Paul, dont la production prit fin en 1966.
En revenant un peu sur vos pas et vous rendant à gauche sur la rue Ambroise-Fafard, aujourd’hui artère commerciale, ou à droite sur la rue Saint-Joseph, l’une des premières rues de la ville et une promenade agréable pour longer la rivière du Gouffre jusqu’au fleuve, vous découvrirez à la fois de jolies maisons à toit mansardé typiques de la région que d’autres d’inspiration coloniale, urbaine ou victorienne.
Les trésors cachés
Pour terminer votre balade en beauté, enfourchez un vélo ou montez en voiture pour suivre la rue Ambroise-Fafard jusqu’au bout, la maison d’influence « cottage » et « regency » qui vous y attend étant absolument unique en son genre. Puis à gauche sur le chemin de la Pointe, vous tomberez sous le charme de nombreuses maisons construites au 19e siècle, dont l’une de style néoclassique rural et l’autre typique des maisons de navigateurs d’autrefois.
Deux derniers secteurs méritent finalement le détour et il s’agit d’abord de terrasse La Rémi, rue de la maison « monumentale » anglo-normande de feu le meunier de la Rémy, Roger Bouchard, puis enfin du chemin Saint-Laurent, rang idyllique où parmi les imposantes maisons colorées faisant face aux montagnes, six cumulent plus de 200 ans d’histoire.
Bon circuit !
